CyNews, l'actualité macro-économique et financière par Jean-Philippe Muge, Directeur de la Gestion Privée Invest AM
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Après le vif rebond du mois de mars, les marchés se sont calmés en avril, tout en gardant leur dynamique haussière. Alors que les actions mondiales ont progressé de 1,8% en euros, le marché américain a retrouvé les faveurs des investisseurs en progressant de près de 3%. Enfin, l’Europe a rebondi de 1,4% et les marchés émergents ont poursuivi leur consolidation en restant stables sur le mois.
Sur le front macroéconomique, les publications ont été nombreuses et de qualité.
Les États-Unis confirment leur redressement en affichant un rebond de 6,4% du PIB au 1er trimestre selon la première estimation. L’accélération de la croissance par rapport au 4ème trimestre 2020 (4,3%) provient essentiellement de la consommation privée, et plus particulièrement de biens (+23,6%).
Ce scénario est, pour l’instant, en ligne avec notre discours des derniers mois.
Le niveau du PIB américain ne se situe désormais plus qu’à 1% (en valeur) du niveau pré pandémique de fin 2019.
Toutefois, malgré le rebond des revenus de 21 % grâce au versement des chèques de 1400 dollars entrant dans le cadre du plan Biden, force est de constater que le taux d’épargne est passé de 14 à 28% et que les ménages américains ont décidé de ne pas tout dépenser d’un coup.
Nous pouvons légitimement penser que cet effort d’épargne pourra soutenir la consommation dans les mois à venir.
En zone euro, le sentiment économique (mesuré par la Commission européenne) a largement dépassé les attentes pour s’inscrire à son plus haut de 3 ans, et la confiance des consommateurs ainsi que celle des chefs d’entreprise dépasse désormais leur moyenne de long terme, bien que la consommation pâtisse toujours des mesures de restriction mises en place dans plusieurs pays.
Sur un plan microéconomique, plus de la moitié des entreprises américaines et européennes ont publié leurs résultats et force est de constater que les surprises positives sont élevées.
Outre-Atlantique, 23% ont publié des résultats supérieurs aux consensus, contre 39% pour celles du Vieux-Continent.
Malgré le contexte de reprise généralisée, les investisseurs restent prudents et attentifs aux tensions inflationnistes. Sur ce sujet, nous conservons notre position et partageons la vision du patron de la FED, Jerome Powell, qui considère que l’objectif d’une inflation moyenne de 2% n’est pas en vue et que l’accélération constatée ces derniers mois est transitoire et surtout imputable à des effets de base et aux difficultés d’approvisionnement actuelles dans certains secteurs.
Dans ce contexte, nous préservons notre positionnement avec une préférence pour les actions sur l’ensemble de nos profils de gestion, tout en privilégiant un certain équilibre entre valeurs défensives (plus résilientes mais offrant des multiples de valorisation élevés) et valeurs cycliques, plus sensibles à la reprise. Notre conviction est confortée par la vigueur de la consommation, par le soutien des Banques Centrales et par les mesures de soutien budgétaires. Enfin, nous envisageons de renforcer l’exposition aux actions en cas de consolidation.