Retrouvez l'actualité macro-économique et financière par Jean-Philippe Muge, Directeur de la Gestion Privée Invest AM
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Après la hausse des derniers mois, le mois de septembre a été confronté à une montée des incertitudes sur différents fronts comme la croissance chinoise et mondiale, une recrudescence des cas de variant delta, une remontée des taux longs sous l’effet de « mauvais » chiffres d’inflation ou encore le dossier Evergrande.
Dans ce contexte, les actions mondiales ont corrigé de 2,5 pourcents en euros, sans de réelles différences entre les différentes zones géographiques. En effet, l’EuroStoxx 50 a cédé 3,5 pourcents, tandis que le S&P 500, le Nasdaq et le MSCI Emerging Markets ont corrigé de respectivement 3, 3,5 et 2,5 pourcents.
Sur le plan macroéconomique, des craintes sur le rythme de la croissance chinoise ont refait surface. En effet, malgré un rebond des indicateurs avancés dans les services sous l’effet de l’accélération de la demande dans les transports et l’hôtellerie-restauration, le secteur manufacturier a poursuivi son repli pour le sixième mois consécutif, passant même sous le niveau de 50 indiquant une contraction de l’activité. A cette mauvaise publication est venu s’ajouter le dossier Evergrande, faisant craindre un risque sur le secteur immobilier. Rappelons tout le même que toutes les mesures prises par le gouvernement chinois ces derniers mois ont pour but de réduire les inégalités et d’instaurer une croissance plus saine et pérenne, et que les autorités restent prudentes et se tiennent prêtes à intervenir pour éviter une contagion généralisée. Autre élément important : précisons qu’une grande majorité de la dette du conglomérat est en yuans, et que la Banque Centrale chinoise a largement les moyens d’imprimer autant de billets que nécessaire pour faire face à ce problème.
Outre-Atlantique, les perspectives de croissance ont été revues à la baisse pour 2021, tandis que celles de 2022 et 2023 ont été légèrement revues à la hausse. Ces ajustements s’expliquent par l’augmentation du nombre de cas dans certains Etats comme la Floride, qui pénalisent actuellement un pan de l’économie, puis par l’hypothèse d’un rattrapage de la production l’an prochain une fois les goulets d’étranglement résorbés.
En ce qui concerne l’inflation, thème récurrent depuis de longs mois, les prévisions d’inflation sous-jacente ont été relevées cette année de 3 à 3,7 pourcents pour tenir compte des niveaux enregistrés jusqu’à présent et de 0,2 points à 2,3 pourcents l’an prochain, ce que Jerome Powell a qualifié de « très modeste » dépassement. Bien que les tensions durent plus longtemps que ce que nous avions anticipé, nous continuons de penser que le choc actuel n’est que transitoire et conjoncturel.
Enfin, les regards sont également tournés vers les Banques Centrales. Comme évoqué lors de notre dernière intervention, la FED a annoncé une prochaine réduction du rythme mensuel des achats d’actifs, actuellement de 120 milliards de dollars. Selon Jerome Powell, ce « tapering » devrait être achevé au milieu de l’année 2022. Cette annonce semble avoir été bien perçue par les investisseurs. Même si la publication des « dot-plots » montre que les membres du conseil des gouverneurs paraissent de plus en plus divisés quant à une hausse des taux directeurs, nous pensons que la FED devrait conserver un discours accommodant au cours des prochains mois dans la mesure où il convient de rappeler que le mandat de Jerome Powell se termine en février et que ce dernier en brigue un deuxième.
A fin septembre, l’exposition actions de nos portefeuilles était de respectivement 32, 57 et 88 % sur les profils modéré, équilibré et dynamique.