CyNews, l'actualité macro-économique et financière par Jean-Philippe Muge, Directeur de la Gestion Privée Invest AM
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Après la correction de fin janvier, les marchés actions ont repris leur marche en avant, s’adjugeant en moyenne 3% en février. Contrairement à la tendance des derniers mois, ce sont les marchés européens qui ont affiché les meilleures performances, en rebondissant de 4,5%. À l’inverse, le Nasdaq et les marchés émergents ne progressent « que » de 1%.
La volatilité a également été présente du côté des marchés obligataires. En effet, le rendement des Treasuries, obligations d’Etat américaines à 10 ans, a dépassé 1,5% en clôture le 25 février, atteignant même 1,61% en cours de séance. Depuis le 1er janvier, la hausse est de près de 50 points de base, soit l’équivalent d’une des cours d’environ 4%, ce qui est élevé pour un actif « refuge ». Ce mouvement n’est pas isolé et s’est propagé en Europe, où les rendements du Bund et de l’OAT ont également rebondi sur le mois. Pour les investisseurs, l’élément déclencheur de cette tension est la crainte de voir les mesures de soutien budgétaires américaines entraîner une surchauffe de l’économie, ce qui pourrait entraîner des tensions inflationnistes et obliger les Banquiers Centraux à augmenter les taux d’intérêt directeurs. Jerome Powell et Janet Yellen sont même venus au secours des marchés en rappelant que malgré la hausse récente des prix, les tendances en la matière ne changent pas du jours au lendemain et que le « vrai » taux de chômage se situe plutôt aux alentours des 10 % au lieu des 6,3 % « officiels ». La prochaine réunion de la FED sera suivie avec attention à la mi-mars. Rappelons également que la BCE a indiqué ne pas vouloir de hausse incontrôlée des taux.
Sur le front macroéconomique, les publications récentes sont de bonne facture et traduisent toujours une économie en expansion outre-Atlantique, portée un bon niveau de confiance des consommateurs et un marché immobilier dynamique.
En fin de mois, la Chambre des Représentants a voté, sans surprise, le plan de relance américain. Le Sénat devra à son tour se prononcer durant la première quinzaine de mars, mais les dernières discussions laissent supposer que l’ensemble des mesures demandées par Joe Biden ne passeront pas, et notamment sa proposition de doublement du salaire minimum fédéral.
Dans le contexte actuel, nous continuons à favoriser les actifs les plus risqués. Notre conviction est confortée par la bonne tenue de l’économie américaine, par le soutien des Banques Centrales et par les mesures de soutien budgétaires. En parallèle, nous restons à l’écart de l’or compte tenu de la remontée des taux réels récente. Nous conservons une surpondération aux actions sur l’ensemble des profils de gestion, avec un bon équilibre entre US (45%), Asie hors Japon (25%) et Europe (30%).
Nous vous donnons rendez-vous début avril pour notre prochaine intervention.