Article paru dans notre magazine Convictions n°54
L’année 2022 est marquée par une inflation record de part et d’autre de l’Atlantique. Les États-Unis n’avaient pas connu le phénomène depuis 40 ans, 25 ans pour l’Europe.
Le choix n’est alors pas laissé aux banques centrales qui se voient dans l’obligation d’agir.
QUELLE ACTION DES BANQUES CENTRALES POUR COMBATTRE L’INFLATION ?
Agir fort pour les États-Unis qui ont vu l’inflation passer de conjoncturelle, temporaire, à une donnée structurelle, s’immisçant dans les salaires. En réponse, le président de la Banque centrale américaine, Jerome Powell, a augmenté 6 fois ses taux directeurs depuis mars 2022, et ce de manière croissante.
Agir de manière plus mesurée pour l’Europe, mais agir tout de même de façon historique et croissante : 3 hausses des taux réalisées par Christine Lagarde depuis juillet 2022. Une hausse des taux directeurs n’avait pas eu lieu depuis plus de 10 ans en Europe !
QUEL OBJECTIF EST VISÉ PAR LA POLITIQUE DES BANQUES CENTRALES ?
Ces augmentations à répétition ont 1 seul objectif : juguler l’inflation et la faire retomber au niveau de 2 %. Le chemin est encore long, il est certain que les hausses vont se poursuivre au cours des prochains mois avant qu’une stabilisation intervienne.
Quelles sont les conséquences ?
La hausse des taux directeurs impacte directement tous les placements traditionnels : dépôts à terme, obligations, fonds euros… En conséquence, leur rendement est augmenté.
Dans un même temps, cette hausse des taux a pour autre conséquence une baisse des marchés. Incertitudes, stress, récession rendent les marchés nerveux et les font chuter.
Le niveau de volatilité (mesure du risque) augmente alors significativement.
Données au 05/12/2022 – Source Bloomberg
Pauline HAMPARTZOUNIAN
Responsable Pôle Produits Structurés Cyrus Conseil
pauline.hampartzounian@cyrusconseil.fr