CyNews, l'actualité macro-économique et financière par Jean-Philippe Muge, Directeur de la Gestion Privée Invest AM
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Au cours du mois de mars, la tendance des dernières semaines s’est accélérée sur l’ensemble des marchés actions. Une fois encore, l’Europe est la zone qui s’en sort le mieux, s’adjugeant plus de 5 %. Le S&P 500 a également suivi la tendance en rebondissant de plus de 6 %. A l’inverse, le Nasdaq et les marchés émergents continuent de sous-performer, tout en progressant de respectivement 2 et 0,9%.
Dans un contexte d’accélération de la demande mondiale, les rendements des obligations d’Etat à 10 ans américaines continuent de se tendre, dépassant le seuil de 1,70% et pesant par la même occasion sur le secteur technologique. Cette configuration entraîne ainsi des flux acheteurs sur le dollar, ce qui permet à la devise américaine de se raffermir de 3,5% contre l’euro et explique en partie la sous-performance des émergents. En effet, ces derniers ont également souffert de l’éviction du gouverneur de la Banque Centrale turque après l’annonce d’une hausse de taux inattendue, ce qui causa une baisse de plus de 20% de la livre turque.
Sur le plan sanitaire, le contraste est saisissant. Outre-Atlantique, Joe Biden souhaite accélérer la campagne de vaccination et exhorte l’ensemble des gouverneurs de déconfiner leurs populations alors que près de 40% des américains ont déjà reçu leur vaccin. Tandis que sur le Vieux Continent, le nombre de contaminations et le taux de reproduction du virus ne cessent d’augmenter, obligeant plusieurs pas à proroger voire durcir les contraintes sanitaires.
Rappelons également que les autorités monétaires maintiennent leur politique monétaire ultra-accommodante. En effet, Jerome Powell a annoncé lors de la dernière réunion de la FED un maintien des taux actuels pendant au moins 2 ans, tandis que la BCE a annoncé une accélération au cours du trimestre à venir du rythme d’achats de titres dans le cadre de son PEPP.
Enfin, sur le front macroéconomique, les publications récentes sont de bonne facture et traduisent toujours une économie en expansion outre-Atlantique, portée un bon niveau de confiance des consommateurs et des créations d’emplois solides.
Dans le contexte actuel, nous continuons à favoriser les actions et préservons notre surpondération à cette classe d’actifs sur l’ensemble de nos profils de gestion. Notre conviction est confortée par la bonne tenue de l’économie américaine, par le soutien des Banques Centrales et par les mesures de soutien budgétaires. En parallèle, nous restons encore et toujours à l’écart de l’or compte tenu de la remontée des taux réels.
Nous vous donnons rendez-vous début mai pour notre prochaine intervention.